Le relais a eu lieu à Camaret le vendredi 17. Rendez-vous sous le signe de la ponctualité puisqu’en descendant vers le port nous avons aperçu Sloppy Joe’s/Cabestan 3 entrer dans le port.
L’échange du bateau contre la voiture, rondement mené, est suivi d’un repas commun, à 9 dans le carré, et la passation des consignes sur l’état du bateau.
Nous avons donc quitté Camaret vers 15 heures, direction l’Aber Ildut. Navigation au moteur (faute de vent) et en passant entre les cailloux qui bordent le chenal du Four pour chercher les moindres courants. Nous arrivons à la tombée du jour et passons la nuit au ponton.
Samedi 18. Levés dès potron-minet et départ à l’aube, une fois sorti de la passe nous hissons la grand-voile, déroulons le génois et coupons le moteur. Le vent souffle du sud ouest. Un grain passe devant nous, un autre derrière, et c’est sous le soleil que nous contournons les Roches d’Argenton et avançons au grand largue en regardant la côte qui défile. Le phare de l’Île Vierge disparait progressivement derrière nous. Nous devinons l’Île de Batz à l’horizon. Tentative de porter le génois en ciseaux, quelques empannages (pas tous volontaires). Nous embouquons le chenal à terre de l’Île de Batz et arrivons vers 17 h au port du Bloscon où Arthur débarque. Le temps est passé à la bruine.
Dimanche 19 matin, départ de Roscoff vers 9h – le vent manque, donc le moteur tourne. Une bande de dauphins vient jouer autour du bateau, sympathique vision. La renverse courant se fait et le bateau accélère, nous passons entre les 7 Îles et la côte de granit rose, contournons les Héaux de Bréhat, et remontons le chenal d’accès au Trieux à la voile… Arrivée à Lézardrieux vers 18 heures.
Lundi 20. Pas pressés de bouffer du courant contraire nous attendons midi pour partir. Le temps de passer à la pompe faire le plein de gasoil, de racler un peu la vase du port, nous descendons le Trieux, passons Loguivy puis entre Bréhat et l’Arcouest et mettons le cap vers Fréhel. Le temps est laiteux. La flottille de bateaux de pêche qui tirent leurs dragues à coquille m’invite à allumer le radar et à regarder son mode d’emploi.
Nous parons le phare du Grand Léjon, le vent rentre un peu, nous envoyons de la toile pour une séance voile et moteur de deux bonnes heures. Mais il nous faut amener la toile pour garder le bon cap. Le courant (marée de 102) nous fait marcher bon train et nous arrivons à St Cast vers 19 heures.
Mardi 21. Nous visons de passer l’écluse de la Rance à midi. Nous partons de St Cast à 8h45 dans un temps de brume, la visibilité est faible. Le logiciel de navigation GPS associé au grand écran visible du poste de barre montre toute son utilité. La connaissance du terrain aussi. Nous passons donc par le chenal du Décollé et arrivons à l’écluse dans les temps. Nous sommes accueilli par les ami.e.s sur le quai.

Une fois en Rance nous remontons jusqu’à la Passagère, passons jeter un coup d’œil sur le mouillage et arrivons à la cale où nous nous amarrons. Le sondeur n’affiche plus rien !? Nous nous activons sur le bateau (dépose de l’easy-bag qui doit être recousu) et quand je veux reculer le bateau j’agis un poil trop tard ! la quille est posée sur le fond, nous sommes échoués contre la cale.
Nous voilà coincés là jusqu’à la remontée des eaux, un regard sur les courbes de niveau nous permet d’estimer la remise à flot vers 20h.

Nous profitons de ce contre-temps pour commencer le carénage…

A 20h et quelques brouettes nous amenons enfin Cabestan 3 sur la bouée 31 que notre ami Michel A nous a prêté pour quelque temps.
Débarquement en annexe, rangement du matériel au local… prêt pour de nouvelles aventures nautiques.
Guillaume, et son équipage.